Composition exubérantede réverbères hybrides, Stéphane Magnin et Pascal PInaud

« L’idée est de créer une impression d’étrangeté par rapport à l’ensemble
du réseau tramway, que l’usager ait le sentiment de se trouver ailleurs, dans
une nature reconstituée.
Partant de la route de Turin, des plantes évoquant le paysage
méditerranéen s’organisent en une perspective de plus en plus dense
jusqu’au niveau du jardin. Un effet de profondeur est ainsi donné par cette
perspective paysagère.
Une haie de lauriers sauce, de lauriers cerise et de fusains verts suit la ligne
de tramway sur 500 mètres, créant pour les usagers du tram un mur végétal
propice au repos visuel et à la rêverie. De part et d’autre de cette haie,
quelques plantes renforcent cette impression de paysage.
Les gammes colorées, les formes et les hauteurs des espèces végétales
jouent sur une vision changeante et renouvelée au fil des saisons.
Une intervention sur les éléments de mobilier complète ce dispositif. Il
s’agit d’un ensemble à la fois hétéroclite par leur aspect et homogène car
repris sur l’ensemble du site. L’assemblage des époques, des matières,
des formes produit des compositions exubérantes qui gardent pourtant leur
fonctionnalité, créant un décalage, une impression de basculement dans
un monde étrange. En récupérant des anciens éléments de mobilier urbain,
c’est aussi une résurgence de la mémoire collective qui est recherchée. Ce
mobilier urbain réactivé par recyclage et hybridation est à la fois familier et
déviant. Il annonce une nouvelle page du quartier de Saint-Jean d’Angély. »

Pascal Pinaud et Stéphane Magnin

Extrait du dossier de presse