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Bab El Jdid, porte de la médina de Marrakech

Présentation

C’est la porte la plus fréquentée de la Médina car elle se situe entre le célèbre palace La Mamounia et le quartier de l’Hivernage.
Les remparts crénelés qui l’entourent sont les mieux conservés.

Sur la construction des remparts de Marrakech, les chroniqueurs avancent des dates différentes,la plus semblable de toutes se place en 1126/1127 date ou la menace almohade devenait de plus en plus grande. Selon une vielle tradition arabe, les Almohades ont eut recours aux conseils de savants astrologue pour choisir le moment favorable pour lancer la construction des remparts La muraille eut ainsi la forme d’un quadrilatère entourant toutes les parties de la ville. Evidemment le tracée almoravide ne comprenait pas au nord, le quartier religieux de Sidi Bel Abbas, rattaché beaucoup plus tard à la vile, ni la casbah, édifié par les Almohades vers la fin du XIIème siècle, ni encore l’agrandissement qui l’avait précède.

Selon al- Idrissi, le périmètre du rempart almoravide représentait neuf kilomètre. Le pisé plus connu localement sous le nom « atub » ou « tabia »s’imposant sur la pierre de guéliz pour sa facilité de travail, l’accessibilité de la matière première Qui est l’argile rougeâtre de Marrakech et le prix de revient nettement moins cher que la pierre .

En revanche , de grandes quantités d’eau était nécessaires, pour cela les khettaras qui étaient alors en plein essor palliaient à ce problème. Les textes historiques semblent une fois très contradictoires quant au nombre des portes de la ville almoravide. Une lecture attentive de ces sources ne nous permettent pas d’attribuer à la ville plus de deux portes : Bab Aylan, Bab ad Dabbagh( porte du tanneur), Bab Taghzout, BAb Massuf ( hypothétique), Bab Doukkala, Bab er-Raha ( ou Bab al-‘Ara’is, porte des jardins ou des fiancées), Bab al-Makhzen, Bab al-Sari’a (disparue), Bab al-Saliha ( disparue), Bab Aghmat. De toutes ces portes il reste très peu de l’architecture almohade.

Du temps des Almohades, le système défensif almoravide, se renforça par la construction de la casbah dont les travaux ont été ordonnés par Ya’qub al Mansur et qui fut en quelque sorte une ville de gouvernement et de plaisance à l’image d’autres villes de l’Occident Musulman comme Raqqada, Sabra, et Madinat al-Zahra.

La Kasbah fut divisée en trois parties par le calife : une première partie réservée au calife (dar al-khalifa), une seconde, dans l’angle sud-ouest, réservée aux grands services du Makhzen (asarag) ou le méchouar, et une troisième partie, dans l’angle nord-ouest, destinée à la grande mosquée et à ses annexes et qui était appelé, selon le chroniqueur al-Baydaq, le premier asarag.

L’enceinte du palais avait trois portes et une poterne : Bab al-Bustan (porte du jardin), Bab al-Riyad, Bab al-Qarraqin (porte des cordonniers) et la porte de trahison.

L’intérêt architectural et historique de ces portes est variable. Ainsi Bab Agnaou servait de porte d’entrée à la Kasbah et avait une réelle utilité défensive comme en témoigne son passage en S. Bab el Robb, anciennement appelée Bab Neffis du nom de la confiture d’abricot qui fut fabriqué à proximité, a semble-t-il pour sa part toujours eu une vocation plus décorative que défensive.

L’étymologie de leur nom illustre la richesse culturelle du Maroc mais est aussi souvent un témoignage de l’importance de certaines activités artisanales et administratives ou de certaines régions. Bab Fès s’ouvrait ainsi vers la cité impériale mais a été renommée Bab El Khemis, le nom du marché qui se tient à proximité. Bab Doukkala, Bab Aylen, Bab Yintan, Bab Ahmar ou Bab Massufa portent les noms de tribus.

Marrakech était une importante forteresse servant de refuge aux caravanes sahariennes et abritant le pouvoir exécutif de nombreuses dynasties marocaines. Le développement urbain de la ville a conduit au fil des siècles à une extension des murailles de défense de la ville et à la construction de nombreuses portes d’accès à l’architecture parfois splendide.